Swasky, urban sketcher émérite et barcelonais, part à la rencontre d’un barcelonais non moins célèbre (!), Joan Mirò. On déambule dans les salles de la Fundaciò Joan Mirò imaginée par l’architecte Josep Lluis Sert, et dans des lieux où l’on sent encore son empreinte : les rues de Barcelone, et le village où il a beaucoup séjourné, Mont Roig.

Avec des cadrages toujours travaillés, des jeux de transparence, une palette de couleur affirmée, Swasky flâne, observe, sait prendre son temps pour nous raconter une histoire intime, celle de son goût pour Mirò ; à travers son regard, c’est aussi l’histoire de l’espace public de la Catalogne qui se raconte, marqué par les oeuvres colorées de quelques grands plasticiens.

Ce récit présente des extraits du livre Hola Mirò !!!, récompensé par le Prix du Carnet de voyage International au Rendez-vous du Carnet de Voyage de Clermont 2017.

Entre le film impressionniste et la fiction documentaire, AL HURRIYA est un court métrage indépendant autoproduit par Loup Blaster. Il présente une vision poétique, impersonnelle et intime de la situation à Calais,
basé sur l’observation et l’expérience. Par petites touches, il peint un portrait de la frontière et des personnes bloquées là, au pied du mur, entre les squats et les camps. Réalisé à la façon d’un collage où se mêle dessin sur papier et animation numérique, des atmosphères et des sentiments se dessinent, invitant le spectateur à se questionner sur la condition des personnes exilées.

L’une dessine, l’autre chante ; les deux voyagent ensemble autour du monde : Maroc, Scandinavie, Crète, etc. Marie en ramène des carnets, François en ramène des chansons.

Mais il ne faut pas forcément partir loin pour sortir les pinceaux et l’accordéon. Aussi, entre deux expéditions, ils documentent la région lyonnaise, où ils habitent la plupart du temps. Petit clip pour flâner le long des bords de Saône, et découvrir leur univers singulier.

Ce film a gagné de nombreux prix, notamment au festival Curieux Voyageurs 2017 de St-Etienne, et a été repéré  au rendez-vous du Carnet de voyage de Clermont-Ferrand 2017.

A 25 ans, Aurélia ressent le besoin de lâcher son quotidien trop réglé pour partir à la rencontre des autres, pour se reconnecter à la nature et pour se confronter à elle-même en toutes circonstances. Elle choisit alors de se lancer, pour la première fois, seule, et à vélo.
Ses coups de pédale la mèneront de la Forêt Noire jusqu’aux glaciers islandais, des nuits confortables chez des hôtes incroyables au bivouac dans une charrette à foin, des petits-déjeuners à volonté à la boîte de conserve sous la pluie…
Toujours alerte, ouverte d’esprit, elle pose sur le monde qu’elle traverse un regard sans préjugés ni jugements où elle offre des sourires, sa joie de vivre, ses récits de voyage et ses croquis réalisés sur la route à des inconnus.
Six mois de déambulation en Europe du nord, soit 8200 km parcourus à vélo, qui lui auront appris à développer son instinct, à prendre confiance en elle, à faire confiance aux autres et à s’emerveiller quotidiennement.
C’est à son retour, en racontant son voyage à ses proches qu’elle a eu l’idée de réaliser ce récit de voyage, avec le désir de montrer que voyager seule en Europe est non seulement possible, mais aussi et surtout incroyablement enrichissant… « Se lancer dans un voyage en solitaire devrait même être un passage obligatoire pour tous ! ».

En 2016, Édith Silva part pendant cinq mois avec son compagnon au Japon. Le woofing leur permet de découvrir le pays  » de l’intérieur ». Tout au long du voyage,  Édith dessine de petites scènes de leur vie quotidienne, qu’elle illustre de haïkus. Un travail plein de fraîcheur et de poésie à découvrir.

Sur leur voilier Chamade, Marc Decrey et Sylvie Cohen parcourent le Nord du Pacifique depuis quelques années. Après plusieurs saisons à parcourir l’archipel japonais, ils ont décidé d’aller explorer les côtes sibériennes, avec Vladivostok en point de départ.

Comme dans son précédent récit, Sylvie Cohen raconte simplement, avec humour et précision, sa rencontre avec un peuple, en l’occurrence un peuple russe, profondément russe, mais immergé dans une nature sublime qui les isole des tourments du monde. A condition qu’il n’y ait pas de pétrole en jeu.

Amis slavophiles, délectez-vous de ce concentré d’âme russe, vous y croiserez popes tsaristes et nostalgie marxiste-léniniste, amitiés d’un jour scellées à grand coup d’alcool de patate et fonctionnaires amoureux de leurs tampons, un regard tendre sur un peuple attachant.

On a tous autour de nous un Tartarin de Tarascon, prompt à transformer en escapade homérique un tour à vélo dans le village d’à côté. Catherine Ricoul est exactement à l’opposé. Lorsqu’elle embarque sur le voilier polaire Vagabond pour franchir le passage du Nord-Ouest, elle sait qu’elle se prépare à l’une des navigations les plus dangereuses qui soit, loin de tout, à la merci des icebergs, des ours et du grand froid. Et pourtant, elle en tire un texte tout en retenue, poétique à ne plus savoir qu’en faire, un voyage dans le voyage; une exploration à bouts de mots pour dire ce qu’il se passe, au jour le jour, dans l’âme de l’explorateur.

Sur son journal de bord de récupération, armée de ses ciseaux et de sa boîte à mots, elle tâche de répondre à la question: qu’écrire quand on est submergé par la beauté du monde? En bonne aventurière et quoiqu’elle s’en défende, les plus attentifs découvriront qu’elle ne pense qu’à l’amour…

Entre radio, littérature et récit d’aventure intérieur, la poétesse Thézame Barrême remue les souvenirs de ses ascensions népalaises ; entre ciel et terre, entre texte et voix, entre aujourd’hui et maintenant, toujours la poésie.

Plasticien touche-à-tout, André Salam aborde le carnet de voyage par la marge, par la typographie, par le détour. Comme les mauvais élèves, il demande: « Est-ce qu’on peut écrire en dehors des lignes? On a le droit de dessiner à l’envers? Et ça vous amuserait si je faisais un dessin en plusieurs pages? »

Editer son carnet plein d’expérimentations pour le faire rentrer dans tous les écrans n’a pas été facile, ça déborde de partout, ça colle, ça découpe et ça cisaille – pour un résultat tout en douceur, flâneries en mer de Thaïlande, un Noël sous les Tropiques.

La première fois que je suis entrée dans le centre social de la cité de la Noue, j’accompagnais un ami à ses cours de français. Je l’avais inscris au centre Guy Toffoletti quelques semaines auparavant, et j’étais curieuse de découvrir cet endroit, dont il me parlait régulièrement.

Je revenais alors d’un tour du monde, effectué l’année précédente. Vivre à Bagnolet était un retour au quotidien après une fabuleuse aventure, et si j’étais curieuse de cette cité, je ne pensais pas avoir quoi que ce soit à y découvrir.

Pourtant, une fois passé la porte du centre social, j’ai eu l’impression de débarquer sur une autre planète. Le cours de français auquel j’ai assisté était donné par une professeure hongroise, qui tentait tant bien que mal d’enseigner la langue de Molière à des élèves venus des quatre coins du monde.

Il y avait plus de dix élèves, tous d’origines différentes. Chacun de leurs visages me rappelait une étape du voyage que je venais d’effectuer. Partie pour peindre des portraits autour du monde, j’ai pris conscience que la diversité que je cherchais était derrière chez moi, au bout de ma rue.