

est une revue en ligne consacrée au récit de voyage sous toutes ses formes – textes, photos, vidéos, dessins. Sur terre comme sur mer, d’ici ou d’ailleurs, suivez nos artistes-voyageurs sur les chemins du monde!
– par la rédaction
Il y a des voyages qui changent une vie. Un voyageur qui s’abandonne à d’autres mondes, qui accepte de perdre ses repères, va ressentir intensément les gestes les plus quotidiens, s’ouvrir aux rencontres les plus inattendues et devenir disponible à de grands chambardements intérieurs.
Certains artistes ont su transmettre ces métamorphoses de soi au contact de l’autre : Nicolas Bouvier, Hugo Pratt, Raymond Depardon. Et c’est souvent par l’intermédiaire d’une œuvre qui nous a marquée que l’on se prend à rêver d’horizons lointains. C’est le souvenir d’une aventure lue dans un roman, d’un paysage immortalisé dans un magazine, d’un regard capturé par un pinceau, qui pousse les voyageurs à sortir des sentiers battus pour se frotter à l’inattendu.
recitsdumonde.fr veut être le passeur entre des artistes et des internautes que relie le maître-mot de curiosité : curiosité pour l’autre, curiosité pour l’inconnu, pour l’intime, pour le changement. Pour que nous puissions continuer de regarder notre monde comme un paquet-cadeau plein de surprises.
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Ces valeurs et cette qualité artistique sont les fers de lance de notre projet. Pour vous les garantir, nous souhaitons payer nos auteurs à un tarif juste. Et donc financer leurs œuvres grâce à vos abonnements.
Aujourd’hui, l’offre de contenus gratuits sur internet autour du voyage est exponentielle. Face au tsunami de photos et de commentaires postés sur Facebook, les blogs personnels ou les sites marchands, il y a une place pour un site exigeant, ergonomique, éditorialisé, focalisé sur la qualité artistique des contenus. Nous avons l’ambition de devenir le point de référence, non pas des voyageurs, mais de la culture du voyage dans le web francophone.
C’est l’aventure et le pari que nous vous proposons de partager avec nous.
Nous aurions pu cheminer en Inde, nous aurions parlé comme nous savions le faire de tout, d’un détail, d’un arbre, d’une couleur, d’un tissu.
J’ai donc réalisé ce petit album pour toi : ce ne sont que des images faites en passant, rien de sérieux, de petits surgissements, tu comprendras que les mots ici ne servent plus à grand-chose.
Ces images ne cherchent ni justification ni l’assentiment de quiconque ; elles sont insignifiantes, et tant mieux.
Didier Ben Loulou
Cher lecteur,
Johanna et moi avons débarqué à Rio de Janeiro en 2010. Brésilienne par son père, Johanna était venue explorer la part lusophone de son identité tandis que j’y arrivais pour bosser, au service culturel de l’Ambassade de France. Nous avons vécu un peu plus de trois ans sur place. Arrivée la première, j’ai fait vibrer la cuíca du départ au printemps 2013. Johanna a volé vers Paris dans le courant de l’été.
Ces années nous ont marquées. Eblouies par la nature et la culture, nous avons aussi été interpelées par les inégalités. A Rio, nous avons vécu un quotidien aussi effervescent qu’embouteillé. A l’image du Brésil, cette ville foisonne, turbine, exulte et explose parfois.
Nous te souhaitons une belle lecture de la vie carioca, à travers ces détails compilés. Quoi de plus insolite que des cartes postales pour voyager d’emblée au-delà des clichés ?
Un automne à Hanoï puise son inspiration dans un séjour de deux mois que Clément Baloup a effectué à Hanoï, en 2001. Cet ouvrage, il l’a conçu comme un intermédiaire entre reportage et témoignage : ses histoires courtes nous font partager des rencontres, des moments touchants, des ambiances et une autre vision du monde. S’inspirant de la peinture vietnamienne, Clément nous entraîne dans un univers coloré et envoûtant, véritable mosaïque d’images et de sensations.
Publiée une première fois en 2004, cette série de tranches de vie se trouve enrichie d’un somptueux carnet de voyage qui dessine le portrait d’un Vietnam pris sur le vif .
Extraits de cet ouvrage pictural et sensible, dépaysant et enchanteur : un régal pour les yeux !
Une rupture amoureuse. Un départ précipité.
Provoquer le dépaysement. Ce sera le Guatemala.
Qu’espérer d’une telle entreprise ? Tempérer la douleur en accumulant les kilomètres au compteur ? Tester l’effet de la médecine maya sur les affections du coeur ? Renaître à soi au détour d’une ruelle chamarrée ?
La terre des Mayas déploie tous ses charmes, mais l’Aventure, elle, n’est pas au rendez-vous.
Reste ce carnet écrit dans l’urgence, témoin opiniâtre d’une escapade insensée.
Plusieurs années de suite, Sonia Yassa est retournée à Ouagadougou: par curiosité d’abord, puis par goût, et peu à peu parce qu’elle y a construit des amitiés.
Son point d’entrée, ce fut la vie nocturne, celle des maquis et des boîtes de nuit, celle de la drague, de la fête, de la musique omniprésente, mais aussi ses recoins sombres, la prostitution déguisée, la misère, les faux-semblants.
Sonia Yassa nous propose ici une série de photos magistrales qui sont autant d’occasion de raconter une anecdote, une rencontre plus ou moins heureuse. Une belle description de la modernité de Ouaga, loin des clichés exotiques et mièvres, en plein coeur de ces « nouvelles écritures documentaires: à la fois créative et ancrée dans une trame sociale » dans lesquelles elle inscrit son travail.
A la fin d’un stage, Perrine prend le temps de réaliser une enquête de terrain dans le but de commencer son mémoire, dans le quartier fascinant où elle a vécu : Girangaon. C’est l’ancien quartier ouvrier de Mumbai, en Inde, où ont été ouvertes de nombreuses manufactures cotonnières il y a une centaine d’année. Le quartier a vu arriver de régions rurales de nombreux travailleurs, qui sont restés depuis des générations, entassés dans des chawls (logements ouvriers de dix mètres carrés desservis par des coursives). Il traverse un moment de transition fort : depuis que les usines ont fermé, après la grande grève de 1982, les ouvriers se reconvertissent et les chawls sont en train d’être détruits. Les modes de vie changent, les anciens ouvriers aspirent à vivre autrement. Les promoteurs immobiliers leur imposent de toute manière un changement radical, car ce quartier encore populaire est à présent en plein cœur de la métropole…
Hermina est une jeune journaliste qui n’a pas froid aux yeux, et si elle a envie, elle partira plusieurs mois à l’autre bout du onde sans trembler. Mais là, elle a juste posé une semaine de vacances pour voir des aurores boréales. Un coup de Ryan Air vers la Norvège, deux-trois infos sur le Net, une chambre d’hôte pas trop chère, et hop! la voilà partie.
Sauf qu’aller à la chasse d’un phénomène naturel, ça n’est pas comme réserver son billet pour Disneyland. Au lieu des intermittents du spectacle déguisés en Mickey, c’est le grand froid qui vous attend à l’accueil. Pas d’Haägen-Dasz au goûter, ici la glace n’a qu’un seul parfum. Surtout, Mélina a découvert que dans la Nature, il ne suffit pas d’attendre sagement son tour dans la file pour avoir du fun.
Elle voulait voir les aurores boréales, mais est-ce que les aurores boréales voulaient se montrer? Espoirs frigorifiés et déconvenues nocturnes dans le Grand Nord.
Métro-boulot-dodo.
Comme beaucoup, Sandrin Rasefleuve (oui, c’est un pseudonyme) va gagner sa pitance cinq jours par semaine, quarante-cinq semaines par an. Sauf que lui avale 200 kilomètres aller, 200 kilomètres retour, grâce aux bons soins de la SNCF.
Devinette: mettez un poète d’un naturel très sédentaire dans un train tous les matins et tous les soirs, armé d’un smartphone et d’une météo peu clémente. Que pensez-vous qu’il arriva? Il écouta de la musique moderne, photographia ce qui l’entourait, et dédia des vers à sa Dulcinée.
Bienvenue dans le crâne du poète, veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.
On a tous un copain, un cousin, un neveu, qui est parti « faire de l’humanitaire ». On le voit revenir tous les six mois, il raconte des choses invraisemblables, fait le plein de camembert, de saucisson et de champagne, et repart aussitôt dans un pays qu’on a parfois du mal à placer sur la carte. Mais que font-ils vraiment là-bas, tous ces humanitaires et autres chefs de projet en solidarité internationale…?
Mat Let, armé de son carnet de croquis et de sa bouille faussement naïve, est allé enquêter pour vous, à la rencontre de Grégory, Aprilia et Flore, trois jeunes gens qui mènent des actions pour l’ONG Développement Sans Frontières, appelée désormais GINKGO, volunteers in action.