Anecdotes plein les sacoches  par Aurélia Brivet

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Berthe

1
Mon croquis en vente chez un encadreur de Porrentruy
Porrentruy, Suisse
13.05.2016 - Voir la carte
2
Transmission intergénérationnelle entre voyageurs
Buchholz in der Nordheide, Allemagne
31.05.2016 - Voir la carte
3
Au petit matin
Gremersdorf, Allemagne
06.06.2016 - Voir la carte
4
Les fantômes n'existent pas
Rødby, Danemark
06.06.2016 - Voir la carte
5
Vous êtes très beau
Rødby, Danemark
07.06.2016 - Voir la carte
6
La vue depuis ma tente
Vordingborg, Danemark
07.06.2016 - Voir la carte

Aurélia Brivet

« Quoi ? “seule” !? Mais tu es folle ! »
Seule, seule, seule… Non, je ne suis pas seule du tout en vérité ! Car j’enfourche fièrement la bicyclette de ma grand-mère, une belle randonneuse française « Berthoud » fabriquée sur mesure par un grand couturier du cycle, Gilles Berthoud, à Pont-de-Vaux (01) en 1988.
Je dois avouer que je me suis rapidement mise à lui parler, après l´avoir baptisée : “Berthe”.

 

« “Berthe”…? »
Compte tenu de l’origine de « l’engin », je voulais trouver un authentique prénom féminin, mais sans utiliser celui de ma grand-mère non plus. Quoique « Paulette » aurait été parfait pour une bicyclette ! Comme le constructeur a signé le cadre du vélo de son nom, c’était quasiment déjà trouvé !
Sur le coup je me suis dit que j’étais devenue réellement folle pour baptiser et discuter avec mon véhicule, mais j’ai su plus tard que tous, ou quasiment tous, les cyclotouristes nommaient leur monture. ça m’a considérablement rassurée.

 

Certains disent que le vélo dans notre famille, « C’est dans les gènes ! ».
Certes, j’ai des antécédents familiaux de cyclopèdes…

 

Mon père, de retour de son périple en Eurasie, le 12 mai 1984, à Cours (69).
Depuis le 8 octobre 2017, il détient le record du plus grand nombre de cols différents grimpés à vélo, soit 10 024.

Mes parents lors d’un de leur périple à vélo. Ici : au Pérou, mai 1987.

Ma maman, accompagnée de ma grande sœur, qui a gravi une petite centaine de cols alors que j'étais dans son ventre !
Ici : en Corse, mai 1990.

Ce matin, avant de reprendre la route, je décide de faire un croquis pour remercier mon hôte si généreux. (*Hier, en arrivant trempée de la tête aux pieds à Porrentuy, je rencontre un habitant qui m’a laissé son appartement de 70 m² pour un temps indéterminé ! Lui dort chez sa copine). A l’inverse des croquis faits dans la rue, j’ai tout le temps et le confort que je veux.
Du coup j’y passe beaucoup de temps. Tellement, qu’il se remet à pleuvoir. Plus trop envie de partir, du coup…

 

Je descends mes affaires et rends les clés de mon hôte à son voisin, celui qui tient une boutique d’encadrement au rez-de-chaussée. Nous discutons un peu et je lui montre le dessin que je viens de faire de la rue. Il le regarde avec beaucoup d’attention. Il était justement à la recherche de nouvelles vues de Porrentruy ; comme il aime beaucoup le croquis, il me propose de le scanner et de le photocopier pour le vendre encadré dans sa boutique. Nous discutons sous un parapluie en allant chez l’imprimeur, il pleut de plus en plus.

 

Avant que je ne parte, il me présente un illustrateur d’environ mon âge, Julien alias ‘Guznag’, qui habite la rue d’à côté. Il a un sublime atelier avec une immense fenêtre-hublot et il dessine comme un Dieu (je suis trop fan) ! Il m’invite à se joindre à eux ce soir pour le vernissage mensuel qu’il organise avec d’autres gens travaillant dans la création. Une excuse parfaite pour ne pas prendre la route sous la pluie !
– pour découvrir le travail de Julien-Guznag, c’est ici : guzi-guz.blogspot.fr

Je me ré-installe chez Tom, travaille un peu puis retourne à la galerie. Les gens sont tous absolument adorables. Je discute avec beaucoup de personnes intéressantes puis je me fais embarquer dans toutes les fêtes de villages alentour jusqu’au petit matin. Ce fut un sacré vendredi 13.

 

 

 

 

 

"Voyager lentement, c'est rencontrer rapidement"
phrase lue dans le livre "Zen ou l'art de pédaler", de Claude Marthaler.

Je déguerpis sans tarder pour éviter que les fermiers ne me trouvent : premier coup de pédale à 6h en ce dernier jour de mai. Je n’ai jamais démarré aussi tôt… et pourtant, qu’est-ce que c’est agréable ce moment où l’on pédale paisiblement au frais. Dans les prés la brume est éclairée délicatement par les premiers rayons du soleil. Instant suspendu et presque mystique.

 

Alors que je descends de ma campagne en short-tongs, les joues fraîches, les cheveux nattés et sentant le foin, telle une jeune fille d’après-guerre, je dénote un peu dans le paysage : je croise beaucoup de voitures pressées, longe les trains rapides, passe au-dessous d’une autoroute embouteillée, regarde les travailleurs bien habillés avancer tête baissée et les écoliers allant travailler. 

 

Je trace, j’ai un « warmshower » qui m’attend à Hambourg ce soir. Je ne suis plus très loin, j’essaie de retrouver les bonnes pistes cyclables pour entrer dans Hambourg… pas simple. Dans une petite rue qui descend après un gros carrefour, je croise un vieux type à vélo, son chien attaché à un harnais ventral. Je le prends pour un cyclotouriste alors je lui demande si tout va bien (lui au moins était souriant et m’a de suite saluée). On s’arrête discuter quelques secondes et rapidement il me demande si je veux un thé – ce à quoi je réponds « Oui » , sans comprendre comment il était arrivé à emmagasiner un butagaz, des tasses et des sachets de thé dans ses sacoches, car, après vérification, il n’avait quasiment… pas de bagages.

 

 

En fait… il habite la maison d’à côté ! Une grande maison assez sombre de veuf endurci. Une grande et solide tente beige est en train de sécher au centre de la pièce, pêle-mêle des revues sur la montagne, des bouquins, de la nourriture pour chien, des poids de musculation et j’en passe… tout est entassé dans un beau capharnaüm. Je choisis mon thé. Lui, quoique de carrure costaude, a un visage attentif, sincère, généreux et des yeux très doux. Il me dit que j’ai des yeux qui « illuminent ». Il me raconte qu’il a pas mal voyagé, surtout au Canada où il vivait avec les minorités, survivant dans la nature en chassant des grosses bêtes. En Allemagne, il était pédagogue de profession, désormais il emmène des gens faire des treks car la nature n’a pas de secret pour lui. Il fut plus ou moins chef scout si j’ai bien compris. Il fabrique ses arcs et s’entraîne dans la forêt d’à côté. Il pratique les arts martiaux, etc. Je vous épargne son avis sur les allemands, sa frustration de la mentalité humaine d’aujourd’hui, son dégoût des grandes villes… Bref, un type vraiment incroyable. La nature, l’enseignement et lui ça ne fait qu’un.

 

Tout en discutant il me cuisine mon repas du midi : une délicieuse omelette au bacon avec des tranches de pain toastées. Je n’aurais pu rêver mieux, moi qui avais fini mon reste de saucisson au petit-déjeuner car je n’avais plus de chocolat ! « Mange tant que c’est chaud, c’est bon pour ton estomac ! », me dit-il. Il aurait tellement aimé voyager avec moi jusqu’en Islande… et je crois que j’aurais accepté volontiers vu comme il était impressionnant de savoir, de sagesse et de spiritualité. Il me donne des conseils divers et variés, des trucs et astuces incroyables. Ce fut un moment très fort.

Alors que je commençais à emmener mon vélo au-dehors (car lui voulait aller faire une balade avec son chien) il me dit d’attendre et se met à me donner un à un, d’incroyables objets dont j’aurai besoin sur ma route (selon lui) : le poignard des scouts, une scie pliable, une truelle pliable, une fiole avec un liquide qui sent très fort (contre les moustiques), un pot de beurre de noix de coco (pour mélanger avec), un briquet rechargeable qui marche même sous la pluie… sans oublier une plume de vautour (pour la chance). à chaque nouvel objet j’ai poliment refusé de l’emporter, mais je n’avais absolument pas voix au chapitre.

 

On se dit « Au-revoir » dans la petite rue qui descend devant chez lui, dans la même configuration qu’une heure plus tôt, ou peut-être deux, ou trois… j’ai perdu toute notion du temps. Tellement abasourdie par cet échange de paroles puissant et cet élan de générosité, que j’en ai perdu le nord… voir même la totalité de mon orientation. 
Je fais un bon nombre de détours avant de me retrouver sur la bonne route. Mais je m’en fiche un peu, je ne m’étais toujours pas remise de ce qui venait de se passer, j’étais encore mentalement chez lui.

 

C’était paradoxal, j’avais l’impression d’être profondément plus forte qu’avant de l’avoir rencontré (grâce à toutes ses paroles honnêtes et cette générosité matérielle inattendue) et à la fois, et pour la première fois, des craintes me remontaient au cœur.

 

 

Ça y est, mon horloge biologique est réglée ! Je me réveille naturellement vers 4 h, au moment où l’aube est à son climax de beauté, lorsque les fins et petits nuages moutonneux reflètent les lueurs rose-orangées du soleil encore timidement caché derrière les falaises au loin. Dans ce cadre paisible où le temps se retient avec grâce de défiler trop vite, je flotte parmi les herbes hautes en évitant les araignées juteuses qui ont élu domicile au milieu du petit sentier cette nuit, et les escargots qui tentent de traverser devant moi ; je discute avec les mouettes, fait détaler les lapins encore assoupis et nous admirons tous ensemble la magistrale sphère brûlante et bouillonnante s’élèver lentement. Balade matinale solitaire tellement belle et poignante que j’en ai pleuré.

 

 

 

 

 

 

 

 

Assise sur les rochers qui baignent dans la mer, je termine ma tablette de chocolat avant qu’elle ne fonde. Me voilà à présent face à une étendue de bleu intense qui se détache sur le bleu azur du ciel. Je reste contempler cette divine et paisible nature une partie de la matinée.
On file avec Berthe le long de la mer, on voit des petits ports, des petits bateaux, des petites maisons. Vingt kilomètres plus loin j’arrête de chanter à tue-tête et de crier mon bonheur, car j’avale trop de petits insectes, mais surtout car se dresse devant nous le pont Fehmarnsundbrücke qui est imposant à voir. On n’a jamais traversé un pont aussi long ensemble ! 
Le vent souffle fort d’en haut mais la vue est splendide ! Quel moment intense ! 
Je fais mes étirements pendant que tous les véhicules sortent puis montent dans le bateau. Dans 45 min on est au Danemark ! Jamais un jour je n’aurais pensé aller au Danemark seule, qui plus est, à vélo. Tout cela me met tellement en joie !
Je ne comprends pas un traitre mot de danois et me plante carrément de route dès l’arrivée ! Aucun panneau n’indique un quelconque camping dans les parages et personne à l’horizon… C’est très calme. Trop calme. Je hèle les deux premiers cyclistes que je croise enfin, en leur demandant la direction du camping. Un type maigre, à peine la trentaine, tatoué de partout et une petite fille, une jolie blonde en robe blanche d’une dizaine d’années me disent de les suivre. [Sympa !] Réflexion faite, je suis contente que la petite soit là car le type me semble un peu bizarre. D’autant qu’il n’y a personne dans la ville non plus, c’en est presque louche.

Le tatoué interroge un monsieur qui habite dans une caravane sur un terrain de camping : le camping est officiellement fermé mais je peux quand même y planter ma tente pour la nuit, c’est 50 DKK, et je « ne crains absolument rien », car le « boss » du camping habite sur place et connaît tout le monde (je ne vois pas très bien de qui il veut parler car il n’y a personne, ni dans le camping, ni dans la ville – mais admettons). Le terrain de camping est très charmant et avec toutes les commodités nécessaires (il y a même un panneau écrit en français « Nettoyer et sécher la table après vous : votre mère n’est pas là ! ». 
Je n’avais même pas réfléchi qu’ils n’avaient pas l’euro alors je me mets en quète de wifi pour connaître le taux de change et d’un supermarché pour me ravitailler. Quinze minutes plus tard, je décrète que Rodby est une ville fantôme (ville qui a du prospérer à un moment donné mais qui maintenant s’est arrêtée de vivre), où les rares gens que je croise sont vraiment bizarres (on a l’impression qu’ils sortent tous d’un hôpital psychiatrique ou qu’ils sont alcooliques). 
Je réussis à trouver, sur une petite place, un restaurant avec une très bonne connexion internet et un supermarché. Incroyable ! Le serveur, lui, n’est pas bizarre, c’est même tout l’inverse. Il est fort sympathique et on discute bien, il me fait goûter sa spécialité danoise : une glace très crémeuse avec des paillettes de réglisse par dessus. Un régal ! Quand je lui parle de mon travail, il me dit que je peux venir ici quand je veux, utiliser le wifi toute la journée sans même rien consommer. [Vraiment ? Cher monsieur, à très très vite !]

Des français ? Des français ! Un couple de cyclotouristes vient me demander où est le camping. Waouh, incroyable ! Je peux discuter en français avec des gens en chair et en os, chose que je n’ai pas fait depuis la Suisse !

 

Des français ? Des français ! Un couple de cyclotouristes vient me demander où est le camping. Waouh, incroyable ! Je peux discuter en français avec des gens en chair et en os, chose que je n’ai pas fait depuis la Suisse !

 

En rentrant au camping avec mes victuailles hors de prix je découvre que quelqu’un a déposé devant ma tente une feuille pliée en deux avec un caillou blanc posé dessus. [Mais qu’est ce que c’est ?… Oh… un dessin – ou plutôt la photocopie d’une composition d’art brut dessiné au stylo-. Comme c’est gentil ! Je me demande qui a bien pu me donner cela.]
La cuisine du camping est à l’image de la ville : le temps s’est arrêté un beau jour et n’a jamais redémarré. Rien n’est rangé, les étagères sont poisseuses, les assiettes et ustensiles de cuisine sales patientent dans l’évier qui n’est plus relié à l’eau courante, depuis je-ne-sais-combien de temps. Le frigo est plutôt répugnant, la nourriture qu’il reste est périmée depuis longtemps… Mais j’y trouve, par grande chance, de la moutarde de Dijon [Oui, oui, un pot quasi entier et neuf de moutarde de Dijon] qui va accompagner à merveille mes carottes que je déguste sur les tables à l’extérieur.

 

Le résident bizarre du camping, d’une 60aine d’années, que je n’avais pas remarqué tout à l’heure, vient faire chauffer sa pizza dans le four de la cuisine. Il s’assied dehors non loin de moi et se met à me parler. Je ne comprends quasiment rien à ce qu’il me dit, bien que je reconnaisse quelques mots d’anglais. Il enchaîne des sujets qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. J’apprends que c’est lui qui a dessiné puis déposé le dessin auprès de ma tente. Il me parle de ce caillou blanc, qu’il a posé sur la photocopie, sur lequel il y aurait une très vieille empreinte digitale [Oups, j’espère qu’il n’a pas vu quand je l’ai balancé dans l’herbe croyant qu’il ne servait qu’à maintenir la feuille]. Il me décrit le dessin, mélangeant des histoires très anciennes d’endroits du Danemark que je ne connais absolument pas, il parle psychologie, mode de vie, superstitions… Je ne comprends pas une seule phrase, enfin si, une seule, qui me rassure grandement : il me certifie, avec un sourire complice, que « les fantômes n’existent pas ». Me voilà rassurée, surtout que je commençais à y croire… maintenant je peux dormir tranquille ! Et c’est tant mieux car après mes trois heures de sommeil de la nuit dernière, mes deux heures de marche matinale, mes cinq heures de vélo, une traversée de pont, un changement de pays par bateau et un atterrissage dans une ville louche, j’en ai bien besoin !

En ouvrant ma tente ce matin pour aller me doucher, je découvre une nouvelle photocopie du dessin pliée en deux avec un autre caillou blanc (un peu plus gros que celui d’hier). Je ne rêve pas, c’en est bien un nouveau, j’avais mis l’autre dans ma tente… Si les jours se répètent ici je risque d’y être bloquée un moment !

 

Sous un ciel bleu radieux, arrivant à l’unique immense douche du camping, sans électricité ni eau chaude et une porte qui ne ferme pas, je trouve le cycliste maigre et tatoué d’hier, qui m’y attendait. Oula, moi qui suis à peine réveillée et éblouie par le soleil, ça fait bizarre ! Il tient absolument à échanger nos numéros de téléphone (chose que je regretterai par la suite, tant pis) et il me dit qu’il viendra à Paris pour prendre un café en terrasse avec moi. [D’accord… Mais encore ?!] Il me montre deux de ses nombreux tatouages où il y a écrit, en français, « Suivez votre cœur ». [Ok, bon. Une bonne douche fraîche me fera du bien.]

 

En refaisant le tour de la cuisine je découvre avec joie qu’un pot de Nutella bas de gamme périmé depuis un an et demi, un pot de miel piqué de moisi à l’extérieur et un pot de confiture de fraise à moitié vide, m’ont attendue ici tout ce temps ! Quelle chance : parfait pour tartiner sur mes tranches de pain de céréales compactées !

 

Le résident bizarre vient prendre son petit-déjeuner lorsque je suis en train de travailler sur les tables extérieures.

Comme hier, il me débite des paroles incompréhensibles sans interruption. Je réussis à comprendre quand même deux choses : 1- pourquoi il me pointait toujours mes avant-bras l’air surpris : je lui ai avoué que je n’étais pas Néerlandaise comme il le croyait, mais bel et bien française, c’est pourquoi j’avais la peau bronzée (du moins plus que les Néerlandaises), 2- qu’il était artiste et il me le prouve : il sort une liasse de billets de sa poche (seul support de dessin à l’horizon) et se met à crayonner dessus avec un stylo. 

 

Puis il fait un aller-retour dans sa vieille caravane qui tient à peine debout pour me sortir des peintures abstraites qu’il a réalisées. C’est très intéressant. Vraiment. Il me montre d’autres gros cailloux très très originaux et me ré-offre un autre petit caillou blanc par la même occasion. Malgré mes refus, je suis forcée d’accepter. Ensuite il me prépare une divine assiette de fraises fraîches au sucre de canne et au lait (spécialité danoise si j’ai bien compris), je ne sais pas comment il a réussi à me dégoter une assiette et une cuillère à soupe propre dans la cuisine, mais c’était un régal [En fait cette cuisine c’est un peu comme le sac de Mary Poppins, il suffit de penser à quelque chose et ça apparaît !] !

 

Je retourne au restaurant d’hier pour envoyer mon travail via internet et me mets en route à 15h… Avec un certain soulagement de quitter cette paisible fantôme-ville bizarre.

 

Sur la route tout est toujours aussi paisiblement fantomatique. Sauf en fin de journée où quelques personnes -à première vue « normales »- sportives et souriantes apparaissent. Cyclistes, navigateurs, plongeurs, pêcheurs… 

 

Dans le camping où je fais halte, je retrouve avec joie Alain et Marie-Agnès, le couple de cyclotouristes normands d’hier. Ils sont heureux de me voir en chair et en os ! Je plante ma tente sur un îlot herbeux entourée de sable avec vue sur la mer ! [Mon Dieu, je suis si bien…]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous les éléments me constituant
tracent leur avenir à chaque instant
en filant confiants dans ce rêve-réalité
vers une destinée ignorée

 

Coeur et corps se transformant lentement sur ce chemin se dessinant

 

 

 

 

 

 

Diplômée de l’école de dessin lyonnaise Émile Cohl avec son court-métrage d’animation “Relationcheap” en 2012, elle a été lauréate du concours “Tfou d’animation” pour son petit film « Les Coeurs Bonheur« , réalisé dans des studios parisiens et diffusé sur TF1 la même année.

 

Elle travaille un an en tant que graphiste dans une agence de communication lyonnaise, puis acquiert d’autres expériences internationales avant de revenir à Roanne où elle décide de développer son propre atelier. Polyvalente, elle aime la création sous toutes ses formes. Elle passe de l’illustration au dessin animé, du graphisme au street-art, du montage vidéo aux applications mobiles, de la photo aux interventions scolaires…

Plus d’informations

Son livre

Anecdotes plein les sacoches,
Financement Ulule, 2017

 

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