Le Japon : 100 instants de voyage  par Edith Silva

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Carnet de voyage au Japon
Japon
2016
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HITA
Hita
27 février 2016 - Voir la carte
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BEPPU
Beppu
14 mars 2016 - Voir la carte
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SAKURAJIMA
Sakurajima
24 mars 2016 - Voir la carte
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TAKASAKI
Takasaki
13 avril 2016 - Voir la carte
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NAGANO
Nagano
12 mai 2016 - Voir la carte
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SHODOSHIMA
Shodoshima
4 juin 2016 - Voir la carte
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HIROSHIMA
Hiroshima
10 juin 2016 - Voir la carte
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MIYAJIMA
Miyajima (île)
11 juin 2016 - Voir la carte
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KYOTO
Kyōto
13 juin 2016 - Voir la carte
Edith Silva

Edith Silva

Il est de coutume au Japon d’enlever ses chaussures lorsque l’on rentre dans une habitation, un temple ou d’autres lieux comme les écoles, les cliniques, certains restaurants, etc. Le vestibule où l’on laisse ses chaussures, appelé genkan, est très symbolique car il marque la transition du dehors et du dedans. À l’origine cette pratique appartenait aux temples zen et marquait l’engagement de ceux qui le franchissaient pour les préceptes zen.

Les mochi sont des galettes de riz gluant très populaires au Japon et consommées lors de grandes occasions. Il en existe de toutes sortes : salées, sucrées, glacées, fourrées, etc. La préparation traditionnelle des mochi consiste à faire cuire du riz gluant à la vapeur puis de l’écraser dans un mortier appelé usu. La pâte obtenue peut-être assaisonnée puis les mochi sont façonnés à la main. Ils peuvent être consommés crus, soufflés ou poêlés.

Beppu est une ville de la préfecture d’Ōita, sur l’île Kyūshū. Elle est célèbre pour ses nombreuses sources thermales (environ 300) dont la fumée s’échappe de toutes parts. Pour cela elle est surnommée « la ville des enfers ». S’il est possible de se baigner dans certaines sources, les onsen, d’autres appelées jigoku sont beaucoup trop chaudes et plutôt contemplées pour leurs couleurs surprenantes (rouge, bleu, marron). Les onsen sont présents partout dans le Japon, en raison de sa forte activité volcanique. Il est très courant pour les Japonais de prendre un bain, seul ou à plusieurs, pour se détendre et bénéficier des vertus thérapeutiques.

Situé tout au sud de Kyūshū, Sakurajima est l’un des volcans les plus actifs du Japon. L’importante surveillance de son activité n’empêche pourtant pas l’activité touristique. En effet, ses sources chaudes ainsi que sa culture des plus gros radis chinois du monde, dû à son sol très fertile, en font une destination prisée.

Au printemps, les fleurs de prunier du Japon offrent un spectacle tout aussi beau et impressionnant que celui des cerisiers. D’ailleurs elles sont aussi célébrées lors de festivals appelés « ume matsuri ». Leurs teintes vont de blanc à rose pâle et leur parfum est plus intense. Mais leur charme réside surtout dans leurs belles grappes de fleurs semblables à des boules de coton. Contrairement aux cerisiers qui ne donnent pas de fruits, les pruniers du Japon produisent les fameuses ume, prunes acides que les japonais consomment en quantité après transformation, en umeshu (liqueur) ou en umeboshi (prune fermentée souvent accompagnée de riz).

Originaire de la ville de Takasaki, dans la préfecture de Gunma, le daruma est une figurine de papier mâché faite à l’image ronde et moustachue du moine bouddhiste Bodhidarma (fondateur de l’école zen au Japon). Sa particularité réside dans ses yeux. En effet lorsque l’on achète un daruma ses yeux sont blancs et, après avoir fait un vœu, il faut y dessiner une pupille à l’encre noire. Si il se réalise on peut dessiner la seconde pupille, sinon le renvoyer au temple d’où il provient, où il sera brûlé parmi d’autres en fin d’année. Cette symbolique ainsi que sa multitude de formes et de couleurs fait du daruma un beau cadeau à ramener de voyage.

Le parc Jigokudani, situé dans la préfecture de Nagano, est célèbre pour ses nombreux macaques japonais qui y vivent en liberté et se laissent approcher. Surnommés « singes des neiges », ils peuvent survivre à des froids extrêmes grâce à leur épaisse fourrure et en se réchauffant dans les onsen (sources chaudes). Ces baignades sont d’ailleurs l’un des principaux attraits touristiques du parc, surtout en hiver.

Masako Akahane est une créatrice basée au pied des Alpes japonaises. Sa spécialité est le fundoshi, le sous-vêtement traditionnel masculin, composé d’une grande bande de tissu qui se noue de différentes manières et qui laisse découvertes les hanches, les cuisses et les fesses, à la manière du mawashi porté par les lutteurs de sumō. Aujourd’hui, le port du fundoshi reste essentiellement liée aux matsuri, les fêtes traditionnelles qui ont lieu tout au long de l’année au Japon.

Cultivée sur l’archipel depuis la fin du XVIIe siècle, la satsumaimo – « patate douce » en français – est l’un des produits préférés des japonais. En automne et en hiver on en trouve, comme la châtaigne et le haricot rouge, de partout et sous toutes les formes : en nimono (mijotée), en daigakuimo (frit puis glacée dans un sirop), en shōshū (liqueur), en karaimo ame (confiserie), etc. Mais la manière la plus authentique de la manger est cuite au feu de bois, à bord d’un petit camion ambulant souvent à proximité d’un temple, et à l’appel du vendeur « ishiyakiimo ! » – « patates douces chaudes ! ». Malheureusement cette pratique est de plus en plus rare.

Les tempura sont l’un des mets emblématiques du Japon. On les réalise en faisant frire des crevettes, des morceaux de poissons ou de légumes – patate douce, champignon, potiron, oignon, aubergine, etc. – préalablement enrobés d’une pâte blanche et fluide faite à base de farine, de jaune d’œuf et d’eau glacée. Les beignets obtenus sont généralement servis dans une corbeille en bambou, sur du papier absorbant et trempés dans de la sauce soja avant d’être dégustés.

Le Genbaku Dōmu – « Dôme de Genbaku » en français – était à l’origine le Palais d’exposition industrielle du département de Hiroshima. Le 6 août 1945, la bombe atomique explosa à environ 150 mètres au dessus de cet édifice. Alors que les bâtiments alentours furent instantanément rasés, une partie de sa structure résista. Restées en l’état, ses ruines furent classées monument historique en 1995 puis inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco en 1996. Le Dôme de Genbaku est aujourd’hui un symbole de paix où des commémorations ont lieu chaque année.

La carpe koï est précieuse au Japon. Parce qu’elle est capable de remonter le courant d’une rivière, elle symbolise le dynamisme, le courage et la persévérance. Des valeurs que chaque parent souhaite transmettre à ses enfants. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si elle est l’emblème de la fête traditionnelle du 5 mai, Tango no sekku, qui met à l’honneur les petits garçons. La beauté et le calme de cette carpe sont très appréciés dans les jardins zen, par les visiteurs en quête de sérénité. Son charme en fait aussi un symbole d’amour et de longévité. La variété la plus prestigieuse est le tancho. Cette carpe est blanche avec uniquement une tache rouge sur le sommet de la tête, rappelant le drapeau du Japon. Le comble des symboles !

Au nord ouest de Kyōto, à l’entrée du temple Tenryuji, la Bambouseraie d’Arashiyama est considérée comme l’un des plus beaux endroits à visiter au Japon et même de son vivant ! En avançant sur le sentier encadré par la haute forêt (sur 500 mètres environ), on pénètre une atmosphère étrange, teintée d’une lumière verte, accompagné du léger grincement des bambous qui s’agitent lentement lorsque le vent passe. Un décor unique qui fait le bonheur des photographes et forcément de très nombreux visiteurs.

Le voyage entre l’ancienne et la nouvelle capitale est ponctué de l’une des plus belles images du Japon. Qu’il soit en Shinkansen, en voiture, en bus, en vélo ou à pied, le voyageur l’attendra, guettera sa silhouette majestueuse, ses 3776 mètres de pente. Avec un peu de chance, les nuages se dissiperont et le laisseront entrevoir l’image mystique… du Fujisan (Mont Fuji).

Basée à Lyon, Édith est une graphiste-illustratrice indépendante, motivée par les projets à fortes valeurs humaines. Le voyage qu’elle réalisa au Japon – le travail dans les campagnes et la lecture de poètes comme Natsume Sōseki, Matsuo Bashō ou Machi Tawara – l’ont fortement inspirée. Depuis, elle a repris son activité en y incluant une vocation : celle de promouvoir la poésie et particulièrement l’esthétique japonaise. Écrire des haïkus est devenue un plaisir quotidien.

Tumblr (poésies) : http://m-i-n-i-e-r-e.tumblr.com

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