

est une revue en ligne consacrée au récit de voyage sous toutes ses formes – textes, photos, vidéos, dessins. Sur terre comme sur mer, d’ici ou d’ailleurs, suivez nos artistes-voyageurs sur les chemins du monde!
– par la rédaction
Il y a des voyages qui changent une vie. Un voyageur qui s’abandonne à d’autres mondes, qui accepte de perdre ses repères, va ressentir intensément les gestes les plus quotidiens, s’ouvrir aux rencontres les plus inattendues et devenir disponible à de grands chambardements intérieurs.
Certains artistes ont su transmettre ces métamorphoses de soi au contact de l’autre : Nicolas Bouvier, Hugo Pratt, Raymond Depardon. Et c’est souvent par l’intermédiaire d’une œuvre qui nous a marquée que l’on se prend à rêver d’horizons lointains. C’est le souvenir d’une aventure lue dans un roman, d’un paysage immortalisé dans un magazine, d’un regard capturé par un pinceau, qui pousse les voyageurs à sortir des sentiers battus pour se frotter à l’inattendu.
recitsdumonde.fr veut être le passeur entre des artistes et des internautes que relie le maître-mot de curiosité : curiosité pour l’autre, curiosité pour l’inconnu, pour l’intime, pour le changement. Pour que nous puissions continuer de regarder notre monde comme un paquet-cadeau plein de surprises.
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Ces valeurs et cette qualité artistique sont les fers de lance de notre projet. Pour vous les garantir, nous souhaitons payer nos auteurs à un tarif juste. Et donc financer leurs œuvres grâce à vos abonnements.
Aujourd’hui, l’offre de contenus gratuits sur internet autour du voyage est exponentielle. Face au tsunami de photos et de commentaires postés sur Facebook, les blogs personnels ou les sites marchands, il y a une place pour un site exigeant, ergonomique, éditorialisé, focalisé sur la qualité artistique des contenus. Nous avons l’ambition de devenir le point de référence, non pas des voyageurs, mais de la culture du voyage dans le web francophone.
C’est l’aventure et le pari que nous vous proposons de partager avec nous.
A la fois sociologue et marin, Nicolas Le Roy est parti au long cours sur le Thalassa, navire de l’Ifremer chargé d’évaluer les stocks halieutiques. Ce court récit vous emmènera au large, sur les côtes anglaises, écossaises, allemandes, danoises et néerlandaises. Saisi par la beauté de la mer, vous y apercevrez des paysages invraisemblables et un petit bout du quotidien des marins contemporains : champs d’éoliennes, containers frigorifiques, tonnes de poissons et cours du cabillaud, moteurs et aciers aux couleurs vives. Seule la houle ne change pas.
Carnet des Philippines. (3 mois et 40 pages)
Un pays. Un carnet. Une technique (noir et blanc à l’encre de Chine). Un paysage, une anecdote, un ressenti, une rencontre… De page en page s’est dessiné le chemin. Le dessin comme mode de voyage pour aller à la rencontre de l’autre. Plongez dans l’univers de la carnettiste Marion Dionnet à travers son carnet de voyage philippin.
Laurent Hasse est réalisateur pour la télévision et le cinéma. En 2007, il subit un grave accident de voiture, et manque de ne plus jamais pouvoir marcher. Pour fêter sa guérison, il traverse la France à pied, de la frontière espagnole à Dunkerque, en plein hiver. Des inconnus lui ouvrent leur porte et se racontent le temps d’un café, d’une nuit ou de quelques jours. A tous, il pose une même question : « C’est quoi le bonheur pour vous? »
De ce voyage, il tire d’abord un film « Le bonheur, terre promise », primé dans une dizaine de festivals, puis un livre « J’irai jusqu’à la mer », édité chez Payot. Chronique du retour à la vie de l’auteur autant que portrait d’une France qu’on visite rarement, celle des petits villages pendant la saison froide, des routes départementales et des chemins vicinaux, ce long récit va vous mener aux portes de l’intime par bien des chemins. De quel autoportrait s’agit-il? De celui de Laurent, de celui d’un pays qu’on appelle la France? Et au final, n’est-ce pas surtout celui des lecteurs que nous sommes?
Laissez-vous guider par les premiers mots de l’auteur: « À la frontière, une pancarte souhaite la bienvenue aux automobilistes entrant en Espagne. Dans l’autre sens, côté français, rien n’est prévu, juste un poste de douane devenu inutile. Je n’ai de toute façon rien à déclarer. Rien sinon une irrépressible envie de liberté. »
Partis en 2010 sur l’île yéménite de Socotra au large de la Somalie, Claire & Reno Marca y découvrent par hasard les dhows, d’énormes boutres en bois qui assurent le transport marchand d’une rive à l’autre de la mer d’Arabie.
Piqués par le caractère extraordinaire de ces vaisseaux qui demeurent, depuis le commerce des épices, les derniers héritiers des échanges séculaires entre l’Afrique Orientale, l’Arabie et l’Inde, ils décident de remonter leur route jusqu’en Inde, où ils seraient, dit-on, construits. Ils suivent pour cela les côtes de l’Arabie, traversant le Yémen, le Sultanat d’Oman pour arriver à Dubaï. De là, ils embarquent sur un cargo et traversent l’Océan Indien pour atteindre l’Inde où, à moto et après six mois d’aventures, ils découvrent enfin les fabuleux chantiers de dhows…
Réalisé en 1990 par Bruno Vienne, le documentaire « Retour au Kham » retrace la visite d’un Lama tibétain dans son pays d’origine après trente ans d’exil forcé. Après le passage des armées de Mao, Phendé Rimpoche tente de « re-connaître » son pays exsangue et sans chef religieux. Raconté à la première personne par le réalisateur qui découvre avec des yeux d’occidental cette région interdite aux étrangers depuis 1959, ce film dévoile un mode de vie ancestral emprunt de spiritualité. Un témoignage rare, dans cette région traversée au début du XXème siècle par la grande voyageuse Alexandra David-Néel.
Après une expérience en autonomie sur une île déserte d’Indonésie, le tour de Bretagne en voilier en matériaux bio-sourcés et un périple aux îles Salomon, les trois surfeurs bretons de Lost in the swell repartent en quête de vagues et de rencontres autour du monde. A l’été 2016, ils explorent en « Fatbike » les côtes africaines. Mais avant cela, ils réalisent un test grandeur nature le long des plages françaises. Surf, humour et rencontres en perspective !
Gilles del Pappas est un authentique Marseillais, avec la faconde, le soleil, et un rien de filouterie quand il vous embarque dans ses récits. Car del Pappas est aussi un auteur de polars ; et cela se retrouve dans cette traversée du fleuve Amazone, sur les tapouilles brésiliennes. Les ambiances, les rencontres qu’il raconte sont trop belles pour être vraies.
Alors ? Artifice du conteur plein de tchatche qui joue avec votre crédulité, ou voyageur curieux qui aura su créer le moment invraisemblable que nombre de voyageurs recherchent, et trouvent rarement ? A vous de juger…
Khairollah est un jeune Afghan. Il a quitté son village à onze ans, laissant son petit frère aux soins de ses voisins. Ce récit poignant, illustré par le dessinateur Damien Roudeau, est celui d’un petit garçon aux cheveux de jais, qui traverse une myriade de pays plus ou moins accueillants, avant d’arriver en France. En 2015, quand la journaliste Laëtitia Gaudin le rencontre pour relater son histoire, il parle français, termine son apprentissage et s’apprête à passer le cap des 18 ans, synonyme dans l’administration française d’une possible expulsion vers son pays d’origine…
Franchir le mythique passage du Nord-Ouest, naviguer au coeur de l’archipel arctique canadien pour relier l’Atlantique au Pacifique fut longtemps le domaine réservé des brise-glace. A bord de leur voilier Chamade, les navigateurs suisses Marc Decrey et Sylvie Cohen ont suivi les traces du grand explorateur Roald Amundsen, qui fut le premier à ouvrir la voie lors d’une expédition qui dura trois ans, de 1903 à 1906.
Ayant accueilli à leur bord un climatologue, un dessinateur et une camerawoman, ils ramènent de leur aventure des impressions rédigées sur le vif, des observations scientifiques, des aquarelles et des photos, dans la plus pure tradition des expéditions du XIXe siècle. L’équipe nous entraîne à la découverte de l’immense désert arctique, au coeur de l’univers fragile des Inuits.
Entre des communautés indigènes bousculées au plus profond par la modernité, un changement climatique évident et potentiellement destructeur, et la permanence des rituels et des dangers de la navigation à voile, ce récit emmené par l’écriture légère et vive de Sylvie Cohen est autant une introduction à cette dernière terra incognita qu’est le Grand Nord qu’un cri d’alerte discret mais ferme quand à nos modes de vie.
Entre Colomb et Magellan, Vasco de Gama fait partie des explorateurs majeurs de cette fin du XVème siècle, dont les découvertes vont changer radicalement la face du Monde. Le récit dont nous présentons ici de larges extraits a été rédigé par un témoin direct, membre de l’équipage de l’un des trois navires sous le commandement de Vasco de Gama.
Ce texte souvent très factuel nous fait partager les dangers bien réels, et les espoirs de ces hommes qui, arrivant aux limites du monde connu, voulurent aller plus loin. Au-delà, ils rencontreront d’autres hommes, peuples Africains, Maures, Indiens, avec qui les relations seront parfois prudentes mais amicales, et d’autres fois franchement hostiles.
Car ces navigateurs qui ouvrent la voie aux grandes conquêtes européennes étaient des catholiques fervents, des commerçants âpres au gain, mais d’abord et surtout des guerriers capables de survivre dans des territoires dont ils ne connaissaient ni la géographie, ni les habitants – et encore moins la langue, les us ou la religion de ces derniers.
Des erreurs de jugement flagrantes de notre point de vue, par exemple lorsqu’ils croient découvrir que l’Inde est une terre chrétienne, ajoutent un contre-point humoristique à un récit autrement plein de brutalité et de courage. Relire ce texte aujourd’hui, c’est d’abord voyager dans le temps, à une époque où une humanité moins pacifique qu’aujourd’hui ne sait pas encore qu’elle va basculer dans une autre ère, celle de la mondialisation et du village global.
Mont Fuji, cerisiers en fleur, la poésie depuis la fenêtre du Shinkansen.
Bobie est un artiste né en Provence, qui parcourt le monde avec sa caméra et en rapporte des petits objets aux confins de la poésie, de la musique électronique et du film expérimental. C’est court, c’est bon, c’est un bonbon venu du Japon.
Ce poème vidéo avait reçu le prix Coup de cœur 2014 du festival Rendez-vous du carnet de voyage des mains de Michel Renaud en compagnie de Cabu… Il leur est désormais dédicacé.